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Vivre avec le cancer du côlon

5 June 2019 By 0 Comments

En Belgique, on recense chaque année 8.400 nouveaux cas de cancer du côlon. Hommes et femmes sont plus ou moins égaux devant la maladie : le cancer du côlon est la deuxième forme de cancer la plus fréquente chez les femmes et la troisième chez les hommes. La maladie est nettement plus fréquente à partir de 50 ans. Plus les tumeurs malignes peuvent être repérées rapidement, plus les probabilités de guérison augmentent, ce qui explique l’importance de la détection et du diagnostic à un stade précoce.
La fréquence du cancer du côlon est également élevée dans les autres pays industrialisés. Pour l’ensemble de la planète, on recense chaque année 875.000 nouveaux cas. En Europe, 580 personnes décèdent chaque jour des suites d’un cancer du côlon. En Belgique, la maladie emporte chaque jour un proche dans 9 familles.

Le gros intestin

Le gros intestin se compose de deux parties : le côlon et le rectum. En médecine, le terme est souvent assimilé au côlon. On distingue quatre sections : le côlon ascendant ou droit, le côlon transverse, le côlon descendant ou gauche et le côlon sigmoïde, qui aboutit au rectum. Le côlon stocke les déchets issus de la digestion, un processus qui aboutit à la défécation.

Comment naît le cancer du côlon ?

Les cellules sont les plus petites unités vivantes de notre organisme. Elles se divisent afin de permettre la croissance ou la régénération d’un organisme. Au sein de chaque cellule, différents gênes (particules ADN) contrôlent étroitement ce processus. Pourtant, il arrive que la division cellulaire échappe à ce contrôle. Les cellules excédentaires créées s’accumulent pour finir par former une tumeur. Lorsque cette tumeur se compose de cellules cancéreuses, celles-ci peuvent ‘migrer’ vers d’autres parties du corps pour les coloniser et les infecter. Ce phénomène est appelé ‘métastase’.

Une tumeur maligne (cancéreuse) peut apparaître dans le côlon. En règle général, la tumeur se forme à partir d’un polype bénin dans le tube digestif. En moyenne, 5 à 10 ans s’écoulent entre la naissance d’un polype bénin et le développement d’une tumeur maligne.

Signaux d’alarme

Les symptômes suivants ne trahissent pas nécessairement la présence d’un cancer du côlon, mais il est préférable de consulter un médecin s’ils apparaissent:

  • un changement inexplicable et persistant au niveau des selles (constipation, diarrhée)
  • la présence de sang dans les selles
  • une douleur abdominale persistante
  • une perte de poids sans raison apparente
  • une anémie avec carence en fer

Facteurs de risque

Dans 75 à 80 % des cas, il n’est pas question de facteur de risque ou de prédisposition héréditaire. Pour les 20 à 25 % restants, plusieurs facteurs sont de nature à augmenter le risque de contracter cette forme de cancer : prédisposition familiale, formes héréditaires de cancer colorectal, âge, polypes, antécédents, inflammations intestinales chroniques. Bien que tous ces facteurs augmentent le risque de contracter la maladie, la présence d’un ou plusieurs de ces facteurs n’entraîne pas nécessairement l’apparition d’un cancer.

  • Prédisposition familiale : le risque de cancer du côlon dépend du nombre de personnes de la même famille ayant développé des polypes ou un cancer, mais aussi de l’âge de ces personnes. Plus les personnes touchées sont jeunes, plus le risque augmente pour leurs proches.
  • Hérédité : plusieurs formes rares de cancer colorectal héréditaire ont été identifiées. La polypose adénomateuse familiale (PAF) ou polypose recto-colique familiale est une maladie héréditaire de naissance qui, à défaut de chirurgie préventive, dégénère presque inévitablement en cancer. Les patients atteints de ce syndrome développent des centaines de polypes dans le côlon, qui évoluent toujours vers une forme maligne s’ils ne sont pas enlevés. Les personnes atteintes du syndrome de Lynch (HNPCC) présentent un risque de cancer colorectal plus élevé sans toutefois développer plus de polypes.
  • Âge : même si la maladie peut se déclarer à n’importe quel âge, la plupart des patients concernés ont plus de cinquante ans. L’âge moyen est plus élevé chez les femmes (72 ans) que chez les hommes (69 ans). Environ 10 % des personnes touchées par un cancer du côlon ont moins de 50 ans.
  • Polypes : en règle générale, les tumeurs malignes qui apparaissent dans le côlon se forment à partir de polypes bénins. Environ 5 % des polypes évoluent vers une forme maligne. Près d’un quart de la population développe des polypes du côlon à l’âge de cinquante ans. La suppression de ces polypes réduit considérablement le risque d’apparition d’un cancer. Il est en revanche impossible de déterminer quels polypes finiront par donner naissance à un cancer.
  • Antécédents : un patient qui a déjà été victime d’un cancer du côlon présente un risque supérieur de développer une deuxième tumeur du même type
  • Inflammations intestinales chroniques : les patients atteints d’une colite ulcéreuse active (plus de dix ans) ou d’une maladie de Crohn active affectant le gros intestin sont davantage exposés au risque de cancer colorectal.


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